Hyperbol
Pauline a fait les beaux-arts au Mans et après avoir plongé les mains dans la terre, elle a décidé de se spécialiser dans la céramique, elle intègre alors un BTS de conception en art et industrie céramique à l’école Olivier de serres à Paris.
Son univers borde les frontières de l’art et du design. Les objets qu’elle fabrique ne sont pas résolument fonctionnels, d’abord attirée par les nombreuses formes d’emballages issus de la production de masse. Elle les collecte et conserve ce qu’elle leur trouve d’esthétique, leurs formes.
Elle s’emploie alors à les recycler à sa manière, les détourner et leur donner une nouvelle existence. Grâce à la céramique, ces formes ne sont plus jetables mais pérennes les élevant vers l’artisanat d’art.
Ferrari Pot
« Je suis fascinée par les méthodes de mise en volume et j’ai une sorte d’obstination pour les boîtes, surtout celles en carton.
Cette pièce est la première d’une série que j’ai nommé révolution, dont les formes sont issues de gabarits de boites en carton type emballages alimentaires. » …
… « Ces formes on les connaît tous, car on a l’habitude de les côtoyer en cette aire de production de masse. Elles nous semblent banales, on les déplie au quotidien pour les mettre à recycler…
Et une fois mises à plat, ces dîtes boite ne sont plus que des formes, planes, des plans conçus uniquement pour se replier en parallélépipède, et contenir.
Je ne m’intéresse que peu à la contenance de ces objets mais plutôt à leur mécanisme de pliage et à leur manière d’occuper et de cloisonner le vide.
Comment est-ce que l’on passe du plan au volume ? Y a-t-il différents volumes possibles avec un même plan ?
Je m’emplois donc à transposer ces formes, à les recycler à ma manière, non plus pour leur fonction mais bel et bien pour leurs lignes, car je leur trouve d’esthétique ce qui n’était pas pensé pour l’être.
Alors je recycle le gabarit, mais par le biais cette fois de la rotation j’obtiens de nouveaux volumes, une nouvelle occupation de l’espace, une autre dimension … »
Série " Les Piscines"
La série des piscines est constituée exclusivement de pièces uniques.
« Démarrée en 2019, c’est une série que je poursuis, à chaque fois les carreaux rappellent ces vastes étendus de carrelage qui bordent l’eau contenue par ces immenses réceptacles bleus. » …
… « Je trouve que les carreaux sont comme une constante très rectiligne et statique face à l’aspect mouvant de l’eau.
Un peu comme une métaphore de ce que l’humain s’emploie à tout contrôler …
Ces micro-architectures, comme j’aime les appeler, évoquent pour moi les « codes » de la piscine.
Mais, tel le fil de l’eau, je laisse aller mon imagination en variant toujours les formes, en les faisant onduler…
Quant à l’aspect de l’émail, toujours bleu, qui vient remplir ces petits contenants, justement je trouve que le dernier que j’ai utilisé est bien plus aléatoire et vivant. Il est plus cohérent que les versions précédentes car il rappelle le coté insaisissable de cette matière face aux carreaux, toujours si cloisonnés. »